Gestalt
Gestalt
Une appartenance au courant de la psychologie humaniste
La Gestalt-thérapie s’inscrit dans la courant de la psychologie humaniste qui s’est affirmé dans les années 60 avec Abraham Maslow, connu pour sa « pyramide des besoins », Carl Rogers à l’origine de « l’approche centrée sur la personne », Eric Berne, créateur de l’Analyse transactionnelle, et enfin, Fritz Perls, fondateur de la Gestalt-thérapie.
Ce courant place la personne humaine au centre du dispositif psychothérapeutique. Il se différencie des approches comportementalistes axées sur la modification de comportements actuels jugés problématiques, et de la psychanalyse, davantage tournée vers la compréhension de leur origine dans le passé. La psychologie humaniste, et la Gestalt en particulier, placent la conscience, la liberté, la responsabilité et la créativité au cœur de leur approche. Serge Ginger, l’une des figures de la Gestalt, disait : «Je ne suis pas responsable de ce que je suis mais je suis responsable de ce que je fais avec ce que je suis ».
Une thérapie de l’ici et maintenant
Souvent, l’être humain est occupé avec le passé et le futur. ; il croit être là et en fait, son mental, toujours actif, le conduit à s’expatrier ailleurs. Or, le seul temps vécu est le présent. La Gestalt -thérapie invite précisément à se (re)centrer sur le présent, à ramener la conscience dans le vécu de l’instant qui est le seul endroit où nous pouvons véritablement exercer la responsabilité de nos choix.
La conscience corporelle
La Gestalt (re)met le corps au premier plan et le praticien invite souvent le patient à éprouver ce qu’il vit dans son corps. Nous avons souvent empilé les constructions mentales élaborées par nos soins et par notre éducation et nous nous sommes coupés du corps. La Gestalt invite donc à retrouver la trace des expériences par le corps, à faire confiance à cet éclaireur pour nous livrer des informations fiables et capitales.
L’explicitation de l’expérience du patient
Le Gestalt-praticien ne cherche pas à faire un diagnostic. Il n’amène pas la question du pourquoi mais plutôt celle du « comment ». Se faisant, et à partir de son vécu en tant que personne dans l’ici et maintenant de la séance, il aide son client à mettre des mots sur son expérience, à mettre du sens sur son vécu. Le thérapeute peut noter le caractère répétitif de cette expérience, il peut proposer au patient d’imaginer une expérience de « contre-pied ». Mais, en ouvrant ainsi la voie à de nouveaux territoires, il ne suggère pas un idéal, il ne professe pas une injonction à être différent.
L’art du contact
L’homme, être relationnel, a besoin d’aller au contact avec son environnement pour vivre et – en même temps – la rencontre de l’inconnu peut générer une forme de crainte qui va infléchir l’élan premier. Nous pouvons ainsi développer des empêchements à aller vers ou simplement des modalités relationnelles qui empêchent une relation fluide, confortable. La Gestalt se propose de regarder dans quelle mesure ces manière de faire avec son environnement sont des choix ou pas, dans quelle mesure il y a de la liberté pour pouvoir faire autrement si cela est souhaité.
Se faisant, la Gestalt invite à l’ajustement créateur : faire le choix de sortir de certaines conduites répétitives pour être dans une présence plus ajustée à son environnement en fonction de ce qui se passe « ici et maintenant ».
La dynamique de groupe
Pour exercer « cet art de mettre en déséquilibre des systèmes répétitifs mis en place à un moment de l’histoire personnelle et lever ces obstacles», le travail de groupe est un formidable terrain d’expérimentation. En effet, le groupe multiplie les occasions d’être interpelé(e) sur ses modes de fonctionnement. Il devient comme un réservoir dans lequel chacun peut apprendre à venir puiser ce qui va favoriser son épanouissement tout en étant attentif à ce qui permet celui de l’autre.